Les sections de fil ou câble sont données aux minima (application standard, hors chute de tension). Les calibres des protections sont donnés aux maxima.
Réaliser l'électricité de votre appartement ou de votre maison en suivant la norme, vous assure le maximum de sécurité !
Emplacement et hauteur du tableau électrique : l'ETEL et la GTL
L'ETEL ou Espace Technique Electrique du Logement est obligatoire selon l'origine des travaux que vous réalisez sur votre tableau électrique.
Dans ce cas, l'ETEL n'est pas obligatoire, mais conseillé :
Dans ce cas, l'ETEL est obligatoire :
L'Espace Technique Electrique du Logement ou ETEL
est un volume du sol au plafond d'un minimum de 60 cm de large et 25 cm de profondeur.
Il peut être réduit à la largeur de la GTL avec une marge supplémentaire de 10 cm.
•
Il doit être facilement accessible et situé prioritairement proche de l'accès du logement, son entrée, une circulation, un dégagement ou un local technique (interdit notamment dans une salle de bain ou salle d'eau, local poussiéreux, mouillé, humide, risquant l'incendie ou l'explosion et emplacement exigu et/ou difficile d'accès, dessous d'escalier et palier),
•
Il doit se situer à au moins 10 cm d'une installation gaz, 40 cm d'une source de chaleur (non isolée thermiquement) et 60 cm d'un point d'eau (des portes et/ou cloisons séparatrices peuvent annuler ces paramètres),
•
Il est recommandé de laisser un passage libre d’au moins 70 cm en face de celui-ci pour faciliter les d'interventions.
est l'ensemble des équipements se trouvant dans l'ETEL.
•
Elle est exclusivement réservée et dédiée à regrouper les arrivées et départs de l'installation électrique, les équipements de protection et de distribution ainsi que ceux de communications (téléphone, réseaux, TV),
•
Elle n'a pas besoin d'être matérialisée sur toute la hauteur de l'ETEL lors de départs ou d'arrivées uniquement vers le haut ou vers le bas.
La GTL comprend :
•
la goulotte GTL,
•
le panneau de contrôle (disjoncteur de branchement et compteur électrique), si placé dans le logement
•
le tableau électrique principal,
•
le coffret de communication ou coffret VDI (voix, données, images),
•
2 prises de courant 16A sur circuit dédié pour les équipements de communication (prises GTL)
de préférence dans le coffret VDI avec séparation interne et alimentées sous double isolation (classe II),
•
les équipements de gestion du bâtiment,
•
...
L'implantation des différents élements la constituante est libre, en respectant néanmoins une certaine hauteur (sol fini) des organes de manoeuvre des équipements de protection :
•
coupure d'urgence : entre 0,90 et 1,80 m,
•
équipement de protection : entre 0,90* et 1,80 m
*Peut être ramené à 0,50 m avec l'obligation d'une porte, au minimum de 0,50 à 0,90 m.
Il est à savoir que l'on peut placer des bornes de connexions dans la goulotte GTL ou dans le tableau électrique. Bien que ces équipements ne doivent être "surchargés", il est important que l'on ne puisse les ouvrir qu'à l'aide d'un outil.
Les cheminements des courants forts (installation électrique > 50 V) et faibles (réseaux de communication < 50 V) doivent être distincts, les croisements
(uniquement à 90°)
et boucles doivent être évités.
En cas de présence du câble d'alimentation générale
(ERDF)
alimentant le compteur, celui-ci devra également utiliser un cheminement distinct comme par exemple :
•
Dans la goulotte GTL : un compartiment spécifique avec ouverture indépendante ou directement sous gaine,
•
Hors goulotte GTL : dans une goulotte juxtaposée
Dispositif de coupure d'urgence :
La norme électrique NF C 15-100 prévoit l'obligation d'une mise hors tension de l'installation électrique d'un seul geste par un dispositif directement accessible depuis l'intérieur du logement
(local attenant ayant un accès direct depuis l'habitat compris)
.
Cette coupure d'urgence est généralement réalisée par le disjoncteur de branchement :
le disjoncteur de branchement est-il directement accessible depuis l'intérieur du logement* ?
Dans ce cas, votre disjoncteur de branchement fait office de coupure d'urgence
Sur le même principe, l'amendement A5 de la norme électrique prévoit également l'implantation d'une coupure d'urgence propre à tout locaux d'habitation indépendant (même temporaire) contenant des pièces principales.
Alimentation générale et mise à la terre
Triphasé ou Monophasé (abonnement Tri ou Mono) :
Si un abonnement triphasé n'est pas justifié, c'est l'occasion de le modifier et de faire des économies !
Dans ce cas, vous devez installer une coupure d'urgence à l'intérieur de votre logement :
elle peut être réalisée, par exemple, avec un interrupteur sectionneur bipolaire de calibre au moins égal au réglage maximum du disjoncteur de branchement et être placé dans le tableau électrique si son emplacement est directement accessible depuis l'intérieur du logement.
intensité réglée en rapport à l'abonnement choisi,
•
logo "S" pour sélectif : déclenchement légèrement retardé en cas de fuite de courant détectée.
Ce décalage de temps permet à la protection différentielle du circuit concerné par le défaut de déclencher avant le disjoncteur général, évitant ainsi la coupure totale de l'installation.
La prise de terre et la mise à la terre d'une installation électrique garantissent un cheminement de courant de défaut d'isolement qui, en étant détecté par la protection différentielle associée au circuit concerné, déclenche en mettant ce circuit hors tension.
Abonnement monophasé ou triphasé :
il est fortement recommandé d'être en monophasé
lorsque rien ne justifie d'être en triphasé.
En effet :
- évite des déclenchements intempestifs du disjoncteur
de branchement dû aux déséquilibres de phase.
- moins onéreux en abonnement et en matériels
de protections installés dans le tableau électrique.
Attention :
Hors des contraintes techniques ne laissant le choix
sur le mode d'alimentation générale, il faut être certain,
de n'avoir absolument pas besoin du triphasé,
pas de chaudière, de cumulus ou de cuisinière
nécessitant du triphasé (bien que dans certains cas,
ces appareils acceptent d'être alimentés en monophasé
après un couplage adapté) ou de machine avec moteur
Il est recommandé d'installer un parafoudre sur le réseau de communication lors de la mise en place d'un parafoudre sur l'installation électrique.
Les protections différentielles :
les protections différentielles détectent les fuites de courant de l'installation électrique. La norme donne l'obligation d'une détection avec déclenchement automatique à 30 mA sur les circuits d'installations électriques domestiques :
également appelé
dispositif différentiel ou DDR,
Dispositif Différentiel Résiduel
•
hors parafoudre et circuit alimenté par transformateur de séparation,
•
choix d'implantation, en amont et/ou en aval, de dispositif(s) différentiel(s) 30 mA sur le circuit d'alimentation de tableau divisionnaire ou secondaire,
•
dans le cas d'élément chauffant conservé en rénovation totale (hors salle de bain) et si le câble est pourvu d'une armature métallique raccordée à la terre, il est admis de protégé celui-ci par un dispositif différentiel 500 mA.
Les dispositifs différentiels à réarmement automatique sont interdits pour l’habitat.
Suivant la nécessité, la protection différentielle peut être :
•
commune à plusieurs circuits,
•
dédiée à un circuit défini.
Un interrupteur différentiel, inter diff ou ID détecte seulement les fuites de courant et nécessite une protection complémentaire du circuit contre les surintensités contrairement à un disjoncteur différentiel qui remplit les deux fonctions.
Lors de l'utilisation d'un interrupteur différentiel commun à plusieurs circuits, l'ensemble de ces circuits ne sera plus alimenté lors de son déclenchement. C'est pourquoi un disjoncteur différentiel dédié à un circuit sensible trouve son utilité.
Il est impératif de vérifier la puissance simultanée de fonctionnement des équipements alimentés depuis chaque interrupteur différentiel. Le calibre indiqué sur un ID est égal à son pouvoir de coupure (interrupteur) et son intensité supportée. Un interrupteur différentiel ne déclenchera pas en cas de surintensité (contrairement à un disjoncteur différentiel) et subira par conséquent un échauffement
(en prenant également en compte que le réglage du calibre du disjoncteur de branchement peut être modifié sans une éventuelle prise en compte des conséquences)
.
Un dispositif différentiel possède un bouton "test" à manoeuvrer mensuellement pour contrôler son bon fonctionnement.
L'amendement A5 de la norme électrique prévoit :
•
une continuité de service par une répartition sous au moins 2 dispositifs différentiels par installation électrique, des circuits de prises de courant et d'éclairages,
•
un maximum de 8 circuits électriques (disjoncteurs) par dispositif différentiel,
•
un type de protection différentielle en fonction du circuit électrique alimenté :
Détection des défauts à composante alternative et continue
Infrastructure de Recharge
des Véhicules Électriques
Détection des défauts
à composante alternative
- soit par rapport à l'amont :
intensité nominale (In) du dispositif différentiel
> ou =
à l'intensité nominale du disjoncteur de branchement,
- soit par rapport à l'aval :
intensité nominale du dispositif différentiel
> ou =
à 1 fois la somme des intensités nominales des circuits d'alimentation de chauffage direct, d'eau chaude sanitaire et d'IRVE,
+
0,5 fois la somme des intensités nominales des disjoncteurs d'alimentation d'autres fonctions.
Conseil :
- Il est plus judicieux de choisir un calibre de protection différentielle supérieur (généralement 63 A) au réglage
du disjoncteur de branchement en prévision d'une augmentation de puissance de ce dernier et afin de ne plus prendre en compte le cumul des intensités des disjoncteurs raccordés en aval (limité dans tous les cas à 8).
- Dans le cas d'un calibre de protection différentielle inférieur à celui du disjoncteur de branchement, il est préférable d'utiliser des disjoncteurs de calibre non élevés (2, 10 ou 16 A) raccordés en aval, afin d'atteindre les 8 maximum.
- Il est également possible d'utiliser une solution mixte au sein du tableau électrique afin de minimiser sa taille et son coût.
•
lorsque la gestion des chauffages est effectuée par fil pilote, la norme électrique NF C 15-100 oblige à regrouper la totalité de leurs circuits (ainsi que leur fil pilote) par zone de pilotage depuis la même protection différentielle,
•
lors d'utilisations de planchers rayonnants électriques, chaque dispositif différentiel devra alimenter une puissance maximum d'éléments de 7500 W en 230 V et 13 kW en 400 V,
•
les circuits d'alimentation des équipements et/ou installations non fixées au bâtiment situées à l'extérieur doivent être protégés par dispositif différentiel séparé des circuits intérieurs,
•
la norme recommande de protéger par dispositifs différentiels dédiés :
de façon à ne pas subir de coupure de courant intempestive en cas de défaut détecté.
Détection des défauts à
composante alternative et continue
comportant une immunisation
renforcée aux déclenchements
intempestifs
L'alimentation des protections différentielles doit être effectuée :
• directement par peigne vertical alimenté par des conducteurs de section minimum se rapportant au réglage maximum du disjoncteur de branchement,
• individuellement depuis un bornier de répartition du tableau électrique par des conducteurs de section minimum de 10 mm²
(nous la conseillons en 16mm² pour le câblage de protection différentielle de calibre 63 A),
• depuis les bornes d'un peigne vertical :
•
10 mm² pour une intensité maximale de 45 A
•
16 mm² pour une intensité maximale de 60 A
•
25 mm² pour une intensité maximale de 90 A
•
pour plusieurs dispositifs différentiels : par des conducteurs de section équivalente à l'alimentation du peigne vertical,
•
d'un seul dispositif différentiel : par des conducteurs de section minimum de 10 mm²
(nous la conseillons en 16mm² pour le câblage de dispositif différentiel de calibre 63 A)
L'alimentation des disjoncteurs divisionnaires depuis un dispositif différentiel doit être effectuée par des peignes de raccordement horizontaux avec repérage de la phase et du neutre ou directement par un peigne embrochable. L'alimentation de ces peignes depuis une sortie basse d'un dispositif différentiel doit être réalisée en section minimum de 10 mm²
(nous la conseillons en 16mm² pour le câblage de dispositif différentiel de calibre 63 A).
Les disjoncteurs :
Un disjoncteur est un dispositif automatique de coupure en cas de surintensité (court-circuit ou surcharge) d'un circuit de l'installation électrique
(un circuit électrique étant la somme du disjoncteur, des conducteurs et connexions).
La quantité de disjoncteurs à installer est lié au nombre de fonction différente de l'installation électrique et est au moins égale au nombre de départs de circuits de l'équipement minimum demandés par la norme électrique.
Le choix de l'intensité de déclenchement ou du calibre de chaque protection est lié à la section employée pour l'alimentation du circuit concerné en fonction de la puissance pouvant être consommé. Le tableau suivant reprend des extraits de la page norme électrique NF C 15-100 ainsi que de la page choix de section de câbles et fils électrique concernant les cas généraux de l'habitat (consultez également ces 2 pages dans le cas de chauffage électrique) :
Norme de tableau électrique, calibre de disjoncteur, section de circuit, type de différentiel
*Prises commandées : un interrupteur ou un va et vient est utilisé pour commander un maximum de 2 prises de courant situées uniquement dans la même pièce.
La norme électrique NF C 15-100 impose d'utiliser un télérupteur, contacteur ou équivalent à partir de 3 prises commandées.
* 1 prise de courant supplémentaire pour la hotte, répéré comme tel, est admise au dessus des feux de cuisson à une hauteur minimum de 1,80 m.
La norme tolére que la quantité de prises soit réduite à 3 pour une cuisine < ou = à 4 M².
De façon à obtenir un bon serrage des conducteurs sur une borne, il ne faut jamais raccorder plus de 2 fils ayant une section égale.
L'utilisation de connecteurs rapides ou bornes de connexions à l'intérieur d'un tableau électrique pour regrouper un départ de circuit ou autres est souvent utile !
Schémas interactifs, plans de câblages et branchements de circuits :
La norme demandant de séparer les différentes fonctions de circuits électriques en prenant en compte tous les équipements obligatoires liés aux caractéristiques de l'installation électrique du logement,
Sans oublier :
•
alimentation de tableau secondaire ou divisionnaire :
L'alimentation du ballon d'eau chaude ou chauffe-eau sous heures creuses avec modes jour-nuit comprendra sa protection, celle du contact du compteur et du contacteur en 2A ainsi que le contacteur HC.
Certains équipements avec une partie modulaire : interrupteur crépusculaire, télécommande...
Et également : horloge, délesteur, gestionnaire...
Utilisation du fil pilote des chauffages électriques :
lors de l'utilisation de fil pilote dans la gestion du chauffage, il y a lieu de pouvoir interrompre facilement ce courant "supplémentaire" et surtout de ne pas l'oublier de le faire en cas d'intervention !
La norme électrique donne l'obligation de sectionnement du fil pilote avec plusieurs possibilités :
•
individuel, par une coupure auxiliaire associé au disjoncteur du circuit chauffage concerné,
•
général, par une coupure auxiliaire associé à un interrupteur sectionneur de l'ensemble des chauffages,
•
indépendant, par le disjoncteur dédié à la gestion de l'énergie avec, dans ce cas, l'obligation d'affichage d'une étiquette dans chaque boitier d'alimentation de chauffage concerné et au niveau du tableau électrique mentionnant "Attention fil pilote à sectionner".
Rappel : la totalité des circuits de chauffages électriques par fil pilote (ainsi que leur fil pilote) doivent être alimentés, par zone de pilotage, depuis la même protection différentielle
La prise en compte de la RE 2020 comprendra un compteur d'énergie pour une obligation de mesure ou d’estimation des consommations par type d’énergie**
•
chauffage,
•
refroidissement,
•
production d
’
eau chaude sanitaire,
•
réseau prises électriques,
•
autres.
**Affichage au minimum mensuel directement dans l’habitat
Le tableau électrique
Tous les éléments étant listés et avant de se procurer le tableau électrique, il faudra calculer la place occupée par les différents équipements qu'il va recevoir en sachant que l'on parle de sa capacité en nombre de modules (largeur d'un disjoncteur standard soit 18 mm ou selon le fabricant en demi-module appelé "pas" soit 9 mm).
La norme prévoit 20% de réserve disponible arrondie au module supérieur dans un tableau électrique. Cette réserve est calculée à partir de l'intégralité des dispositifs qui le composent.
Un logement d'immeuble collectif peut bénéficier d'un minimum de réserve de 6 modules.
2 interrupteurs différentiels de 2 modules + 14 disjoncteurs de 1 module + 1 contacteur jour-nuit de 1 module = 19 modules + 20% de réserve arrondie à 4 modules
Il faudra donc prévoir un tableau minimum de 23 modules. Dans la pratique, un tableau de 2 rangées de 13 modules ou un tableau de 1 rangée de 24 modules.
Nous vous conseillons de le prévoir plus grand pour anticiper les imprévus et les équipements qui pourront être ajoutés car il est parfois délicat d'installer un autre petit tableau dans la GTL.
On peut donc maintenant l'ajouter sur la liste sans oublier :
l'utilisation de domino, sucre ou barrette de connexion pour le raccordement de fils de terre ne répond pas à la norme demandant de pouvoir déconnecter un conducteur de protection ou de terre individuellement)
Identifier la prise en compte des différents éléments de la norme électrique relative à une installation de tableau électrique avec ce rappel d'informations normatives en retrouvant un compte rendu récapitulatif en fin de page.